Klan Zorgag O Kor Et Ses Kopinous!! - 


Un zork, ça fait mal, mais ça le fait bien!!
 
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Sé kan la Gross'bouff?La Waaagh?
L'Uruk:des zorks,des vrais!!
Sur le plateau rocheux balayé par le vent planait l’ombre des vautours. Ils masquèrent un instant le soleil tandis que le chef de guerre mettait pied à terre, et un fétu de paille sembla prendre la fuite lorsque sa silhouette massive se dessina à contre-jour.L’auroch aux cornes brisées qui lui servait de monture beugla stupidement dans l’air brûlant, aussi lui flanqua-t-il une gifle magistrale. La bête perdit l’équilibre et faillit flancher, mais beugla finalement de plus belle en assurant son lourd sabot.L’orc cracha son tabac à chiquer et la substance noire grésilla en atterrissant sur un rocher. En plein midi, le soleil dardait ses impitoyables rayons sur le cuir olivâtre du chef de guerre, à qui les mouches ne laissaient plus guère de répit. Il les ignorait, de toutes façons.Il s’étira, goûtant la chaleur de ce nouvel été. Un de plus. Il considéra, en contrebas, la rivière qui prenait naissance il-ne-savait-où et serpentait jusqu’à…juqu’à…jusque quelquepart. Elle allait bien quelquepart cette rivière ?L’orc s’arc-bouta, faisant craquer les vertèbres de son cou de taureau.Il avait cru qu’ils ne verraient jamais la fin de ce foutu désert. Ils avaient trouvé un coin discret pour accoster, mais celui qui les avait débarqués avait omis ce léger détail : la traversée du désert. Non pas que cela ait été désagréable; cela avait d’ores et déjà permis au chef de guerre tout nouvellement promu de profiter des plaisirs simples que Nylèria avait à lui offrir. Il aimait déjà la façon dont le sable lui fouettait le visage juste avant la tempête. Il aimait la morsure du givre sur sa peau, au matin, juste avant que le soleil se lève. Il aimait somme toute cette île, et il comptait y rester.Et pas tout seul.Il avait emmené les siens avec lui. Et en vérité ils fuyaient. Pour leur plus grande honte ils fuyaient. Ils fuyaient les Elfes aux os fragiles. Ils fuyaient les humains à la chair tendre. Ils fuyaient les nains au crâne épais. Son poing se resserra sur le manche de sa hache tel un étau, et le souffle de la revanche s’insinua en son cœur comme une brise terrible.Il savait que bientôt son cœur battrait au rythme des tambours, que les ombres de ses ennemis danseraient sur les murs en flamme, et que le sang jaillirait dans ses tempes. Son cœur et le tambour ne feraient qu’un, le feu bouillonnerait dans ses artères et ses poumons devraient contenir la tempête. Son cri, mû par une volonté propre, bondirait hors de sa gorge comme un animal enragé, et il sauterait de rocher en rocher pour porter la nouvelle de sa colère par delà les collines.Le carnage, le pillage et la destruction seraient lâchés et nulle limite ne subsisterait que celle de la nuit. Car lorsque le petit matin viendrait, ivres de violence et de puissance, seulement ils partiraient, traçant leur sillon funeste dans la terre de Nylèria, amère de leur passage. Et tous sauraient qu’ils étaient libres, affranchis des lois des hommes et des dieux. Tous sauraient qu’ils étaient vivants, forts et fiers, brute puissance que nul ne domestiquerait jamais.Son souffle s’était fait rauque à la seule évocation de la bataille, et ses yeux brillaient d’excitation. Le temps était venu pour cette île que l’on nommait Nylèria de connaître la puissante foulée de l’Uruk Thrakat, l’Assemblée des Orcs. Ce soir la lune était pleine, et lorsque le matin viendrait, les hommes sauraient. Ils sauraient tous…
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